mardi 12 novembre 2013

Refroidir la planète ou chauffer les terrasses ?

Ça y est, je suis encore énervé. L'idée est soudain apparue dans mon esprit et, depuis, elle ne me quitte plus : on nous prend encore pour des cons avec la lutte contre le réchauffement de la planète.

La planète se réchauffe, oui. Que la cause soit due aux humains ou tout simplement naturelle - les spécialistes se chamaillent à ce sujet - nous devons faire des efforts, oui. En boostant notre sentiment de culpabilité, on ne cesse de nous imposer des restrictions de confort, on fait appel à notre bon sens, on freine notre consommation au moyen de taxes accrues sur tout ce qui est polluant. "Pollueur-payeur", qu'ils disent. Plus vous êtes un méchant pollueur, plus vous payez de taxes (comprises dans le prix du carburant, par exemple).

C'est ainsi que je me vois acculé moralement à entreprendre des actions pour le bien-être de la nature, afin de léguer à nos enfants une terre qui soit encore vivable, afin que le niveau des mers ne monte pas, afin de ne pas rayer de la carte des pays et des îlots peu élevés au-dessus du niveau de la mer :

  • Je dois moins chauffer mon domicile. Baisser la température d'un degré, c'est bien. Plus c'est mieux. Les bien-pensants sont contents. Pas moi, j'ai froid.
  • Je dois acheter une voiture qui consomme moins. Moins elle consomme et mieux c'est. Elle est bien plus chère aussi. Les bien-pensants sont contents. Pas moi, je n'ai plus un rond.
  • Je dois acheter des ampoules à basse consommation, LED et autres. Elles consomment moins mais elles sont beaucoup plus chères. Pour être sûr que j'obtempère et que je ne commets plus la faute impardonnable d'utiliser une ampoule à incandescence, on les retire du marché. Les bien-pensants sont contents, ils n'ont pas eu à payer mes ampoules.


Et dans ce temps-là, mesdames et messieurs, il y a des cafetiers qui chauffent leur terrasse avec des engins au gaz ! On chauffe l'extérieur, maintenant, où va-t-on ?



Je vous le demande : pour une heure de terrasse chauffée, je vais devoir baisser la température d'un degré dans mon appart pendant combien de mois ?

Il n'y a pas que la planète qui s'échauffe, les esprits aussi ! En tous cas le mien.

vendredi 4 octobre 2013

Les femmes et les enfants d'abord

On en a beaucoup parlé en 2012 à l'occasion du naufrage du Costa Concordia : l'expression "les femmes et les enfants d'abord". Quand on lit, écoute ou regarde les actualités, on tombe fréquemment sur la mention : "autant de morts dont FFF femmes et EEE enfants".

En tant qu'homme, ça ne cesse de me hanter. Si on respecte cette pratique chevaleresque qui n'est pas si ancienne que ça (+/- 150 ans, lisez les articles cités en référence), on peut en conclure que la vie d'un homme ne vaut pas tripette. Et ça, je trouve ça choquant. C'est discriminatoire et la discrimination peut dorénavant être portée en justice.

Discrimination !

A l'heure où le combat des femmes continue pour obtenir l'égalité (je l'admets, on n'y est pas encore), à l'époque où on crée des quotas de femmes à appliquer dans les organismes gouvernementaux (il faut maintenant la parité à tout prix dans les gouvernements), on peut se demander pourquoi les femmes ne sont pas plus représentées dans certains métiers. Pourquoi personne ne revendique-t-il la parité chez les pompiers ? Ah, c'est dangereux ? Si on veut l'égalité, il faut partager le danger !

Les femmes et les enfants d'abord, qu'ils disent. Si on applique cette règle, on est en droit de se demander si la discrimination ne devrait pas être poussée plus loin. Ne criez pas, c'est juste une provocation de ma part, je ne pense pas ce que j'écris. Prenons l'exemple du Titanic, si souvent cité. En poussant la discrimination, on obtient ceci :

  • d'abord les femmes et les enfants des premières classes
  • ensuite les hommes des premières classes
  • ensuite les femmes et les enfants des deuxièmes classes
  • ensuite les hommes des deuxièmes classes
  • ensuite les membres d'équipage
  • ensuite les juifs
  • ensuite les musulmans
  • ensuite les chiens, les chats, les canaris et les rats
  • et enfin le capitaine !

Choquant, non ? Et je n'ai pas parlé des handicapés en chaise roulante...

Question sérieuse : A quoi bon des femmes et des enfants dans une barque si personne n'a les muscles pour ramer ?

Question sournoise : Que faire des travestis et des transsexuels ? A quand leur tour ?


Les humains sont égaux
en toutes circonstances




Ajout du 23/03/2015 :
Quand il y a une catastrophe, si on évacue les femmes et les enfants d'abord, c'est juste pour pouvoir réfléchir à une solution en silence.

jeudi 5 septembre 2013

A l'aéroport (4) : le personnel d'aéroport a encore frappé !

Ca y est, c'est encore une fois arrivé !

Nom : aéroport de Berlin Ehrenfeld

Date : 05/09/2013

Confiscation :

  • une bouteille d'eau (c'est de ma faute, une distraction, je me suis laissé avoir...) => poubelle
  • deux sprays (150 ml chacun) => poubelle

Maintenant, il faut qu'on m'explique : quelle est la dangerosité d'une bouteille d'eau plate de 50 cl, scellée ?

Une conclusion : si vous n'avez par remarqué que votre flacon fait 150 ml, EUX ils le voient même sans ouvrir le bagage.

J'en ai marre des aéroports ! Je suis en colère.

Et vive le train !

dimanche 1 septembre 2013

A l'aéroport (3) : pas d'humour !

Episode 3

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'un aéroport n'est pas le royaume de l'humour. Là, on ne rigole pas ! En tous cas, moi, je n'ai jamais envie d'y rigoler. Si vous ne savez pas pourquoi, relisez les épisodes précédents.

Lors de mon passage sous le sacro-saint portique en 2012, je me suis fait engueuler par la "surveillante" parce que j'avais une main en poche. Mais dis-donc, la grosse dondon, si je ne tiens pas mon pantalon d'une façon ou d'une autre, il va tomber par terre puisqu'on m'a fait enlever ma ceinture auparavant !


Pas d'humour, la preuve :

On lui interdit de monter dans un avion à cause de son t-shirt

Encore une histoire de dingue qui prouve que le niveau d'emmerdement avant de monter dans un avion dépasse l’entendement.
Un américain (d'origine étrangère) qui se rendait avec sa femme via un vol interne de la compagnie, de l'aéroport de Buffalo à celui d'Atlanta, s'est vu traité comme un terroriste potentiel par les agents de police de la TSA (Transportation Security Administration - ceux qui vous scannent sous tous les angles avant de monter dans un avion) parce qu'il portait tout simplement un t-shirt se moquant...de la TSA.


"Mr 33 cm" intrigue les vigiles de l'aéroport de San Francisco

Une énorme bosse dans le pantalon. Il n'en a pas fallu davantage pour éveiller les soupçons des agents de sécurité de l'aéroport de San Francisco, qui ont prié Jonah Falcon d'expliquer ce qu'il dissimulait dans sa poche. "Je suis déjà passé par le scanner corporel, je n'étais pas inquiet", a confié l'intéressé. "Au pire, qu'est-ce qui pouvait m'arriver ? D'avoir à le sortir pour eux ? Je suis habitué".

Source et article complet : http://www.rtl.fr/actualites/insolite/article/mr-33-cm-intrigue-les-vigiles-de-l-aeroport-de-san-francisco-7750974231

A l'aéroport (2) : à deux doigts de la fouille rectale !

Episode 2

Comme je vous l'ai expliqué dans l'épisode 1, je prends l’avion depuis des années. Et depuis toutes ces années, j'ai embarqué dans de nombreux aéroports, des modestes et des (très) grands : Bruxelles-National, Charleroi Brussels south (ça me fait rire des noms comme ça), Liège-Bierset, Cologne, Düsseldorf, Rijeka, Athènes, Thessalonique, Corfou, Chania (Crète), Heraklion (Crète), Mytilène (île de Lesbos), Cos (île de Cos, Paris Charles de Gaulle (CDG), Montréal Pierre-Elliott-Trudeau... et j'en passe.


La fouille des bagages qui vont en soute


Dans tous ces aéroports, sans exception, on est soumis à la fouille. Ce qu'on transporte est examiné, scanné sous toutes les coutures. Les valises destinées à la soute, disparaissent, emportées par le tapis roulant. Elles subissent des contrôles dont nous n'avons pas idée, ça se passe sous le sceau du secret. Selon les aéroports, on aperçoit parfois des valises catapultées par le personnel de manutention (catapultées est le mot qui convient !). Elles sont empilées, serrées, entassées dans de beaux conteneurs avant d'être mises à bord des avions. Pendant que tout ça se passe à l'abri des yeux indiscrets, c'est VOUS qui passez à la fouille. Et ça, c'est une autre affaire !


La fouille personnelle

Cette partie concerne ce que vous emportez en cabine, elle se déroule au vu de tous et vous en connaissez la procédure : on doit placer tous ses effets personnels dans un bac en plastique qui circule sur de petits rouleaux avant de passer dans le détecteur. 






Le préposé de cet appareil voit tout le contenu par transparence. Videz vos poches dans le bac : clés, portefeuille, cartes de crédit... mettez-y TOUT, c'est un conseil que je vous donne. Placez-y aussi votre ceinture, votre montre-bracelet, votre GSM et tout autre bijou.






Le portique me fait penser à une guillotine...
Après ça, c'est à votre tour d'être scanné : vous passez sous le portique. Si ça sonne, ce n'est pas bon, c'est que vous transportez une bombe ! On vous invite avec beaucoup d'égards (c'est de l'ironie) à vous approcher pour vous demander gentiment si vous n'auriez pas oublié de retirer quelque chose de votre poche : un kilo d'explosif T4, une machette de 60 cm, une mitrailleuse Uzi ou quelque chose du genre... 


Ne riez pas, car c'est dramatique. Regardez en tête de page tous les aéroports que j'ai cités. Dans tous ces aéroports ces contrôles se passent bien, sauf un ! A Bruxelles National, et c'est le seul aéroport où ça se produit, ça sonne pratiquement à chaque fois que je passe sous le portique ! Je dois donc m'approcher, écarter les bras, écarter les jambes, et on me scanne de près avec l'engin portable, devant tout le monde. BIP ! BIP ! Ca sonne encore ! On m'invite alors gentiment à me rendre dans une cabine où on me fait me déshabiller. 




Le monsieur avec ses gants bleus est là à côté de moi, : il rescanne vêtement par vêtement pendant que je me dévêts. Chaussures, chemise, pantalon... Je suis en slip ! Il ne me reste plus que ça à enlever, je me vois déjà subir une fouille rectale. Je suis presque nu et je meurs de chaud ! C'est à ce moment ultime que le détecteur émet un BIP ! Tiens ? Encore un tour du pantalon... REBIP ! BIP où ça ? Voyons, tournicotons le jeans dans tous les sens, tâtons bien pour voir s'il n'y a pas une double épaisseur qui pourrait dissimuler une arme de destruction massive, rescannons encore une fois... il y a bien un endroit précis qui produit le BIP.

Peut-être vous êtes-vous déjà posé la question... Peut-être avez-vous imaginé ce que ça pouvait être. Vous avez une hypothèse ? Oubliez tout ! Vous ne devinerez jamais.





Regardez bien cette illustration : il s'agit d'une tirette. Oui, mon pantalon était muni d'une tirette, ce qui n'a rien d'exceptionnel. Rappelez-vous que ça peut être très embêtant pour passer les contrôles aux aéroports. En effet, le petit bout jaune que vous apercevez au centre de la photo, le petit bout qui sert à manipuler la tirette avec deux doigts pour la monter ou la descendre (pas toute la tirette, juste le petit bout jaune, je vous dis), ce petit bout risque de provoquer un BIP et de vous mener tout droit à une cabine où un géant poilu va vous faire vous déshabiller ! Je vous aurai prévenus.

Et pourquoi ça n'arrive qu'à moi, ça ? Il y a des milliers de voyageurs qui voyagent avec au moins une tirette quelque part...

lundi 17 juin 2013

A l'aéroport (1) : l'avion c'est la liberté (tu parles !)

Avant d'arriver là-haut, que de tracas !


Je prends l'avion depuis de nombreuses années et, chaque fois, ça me rend grincheux. Chaque vol implique un décollage, un atterrissage et de nombreuses obligations et interdictions.


OBLIGATIONS

  • Avoir des documents d'identité en règle (carte d'identité, passeport...)
  • Avoir une carte d'embarquement
  • Déposer ses bagages "enregistrés"
  • Faire scanner ses bagages "de cabine" (dont les dimensions ne dépassent pas 56x45 cm et 25 cm de profondeur)
  • Enlever votre veste et/ou manteau, ceinture, etc. Ils seront examinés séparément pendant que vous êtes inspecté.
  • Sortir votre ordinateur portable et tout autre grand appareil électrique de votre bagage à main. Ils seront examinés séparément pendant que vous êtes inspecté.
  • Présenter tous les liquides transportés aux agents de sécurité pour contrôle. Limiter les liquides transportés à une capacité maximum de 100 millilitres chacun dans des contenants individuels, ces contenants doivent être rangés dans un sac en plastique transparent que l’on peut fermer à nouveau et d’une capacité inférieure à 1 litre par passager.
  • Passer sous le portique (après vous être dépouillé de tous les objets métalliques, ceintures, montres, téléphones, bagues...)
  • Etre attaché pendant le décollage
  • Etre attaché pendant l'atterrissage
  • Rester attaché pendant les turbulences
  • ...


INTERDICTIONS

  • interdiction d'emporter de la nourriture provenant de l'extérieur
  • interdiction d'emporter en cabine des armes à feu, des armes blanches, des objets contondants, des imitations d'armes, des matières dangereuses, des thermomètres à mercure, des briquets... (je passe les détails)
  • interdiction d'utiliser tout appareil électronique pendant le décollage ou l'atterrissage
  • interdiction de baisser les cache-hublots pendant le décollage (si, si, je vous assure, sinon on se fait enguirlander par l'une ou l'autre hôtesse qui à ce moment a plutôt l'air d'une garde-chiourme)
  • interdiction d'écouter de la musique avec des oreillettes pendant le décollage (si, si, ma voisine s'est fait réprimander par un cerbère en mini-jupe)
  • interdiction de fumer dans l'avion mais aussi dans tout l'aéroport
  • interdiction de regarder sous les jupes des filles dans les escaliers roulants...




Vous comprendrez bien vite que je n'aime pas l'avion. Pas que j'aie peur de cet engin qui vole, c'est un moyen de locomotion comme une un autre même s'il se déplace dans les airs. Mais je ne connais simplement rien qui soit plus désagréable que prendre l'avion. Relisez la liste ci-dessus. C'est affolant. On avance, canalisés, de contrôle en contrôle, moutons dociles, soupçonnés, fichés, filmés, tâtés, palpés, déshabillés...

Devoir me plier à toutes ces exigences me fait enrager. Quand je vois ça, je m'écrie : "Vive le train !"

Ceci n'était que l'introduction, la mise en place du décor. Lisez les épisodes suivants, c'est édifiant.