lundi 13 octobre 2014

Cadenas sans clé

Les amoureux apposent des cadenas sur les garde-fous, les grillages... On en trouve un peu partout. De plus en plus. On se demande si les supports vont résister sous ces tonnes de métal, c'est particulièrement inquiétant en ce qui concerne les ponts.



Concept !


Des cadenas sans clé ni code chiffré ! Soyons logiques : si amour rime avec toujours, les cadenas doivent rester en place... pour toujours ! Il est donc totalement inutile que ces cadenas soient pourvus d'une serrure pour pouvoir les détacher.

Cadenas vendus ouverts, on les enfile sur le support, "clic!", ils sont placés à jamais.




Avantages :
- solidité accrue
- moins chers à produire, puisqu'il ne faut pas y introduire le mécanisme ni fournir de clé.

C'est pas chouette, ça ? Merci, le grognon !

PS : je crois que je vais parallèlement développer un commerce de pinces coupantes et de disqueuses pour doubler mes bénéfices.


mardi 2 septembre 2014

1420 morts, et alors ?

20 août 2014, James Foley, un journaliste américain, est décapité par des islamistes en Syrie :
  • Le monde entier est en émoi
  • Barack Obama, le président des Etat-Unis, prend la parole et annonce qu'il continuera de les combattre.
  • Le Premier ministre britannique David Cameron interrompt ses vacances pour présider une série de réunions d’urgence sur «la menace posée par les terroristes de l’EI»
  • Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon évoque un « crime abominable ».
  • Le secrétaire d’État américain John Kerry a parlé de l’État islamique comme du « visage du mal » qui doit être « détruit ».
  • La chancelière allemande Angela Merkel s'est à elle dite « bouleversée » par le sort du journaliste.
  • Le président français François Hollande, lui, s'est dit « révolté » par cet assassinat.
  • Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, après avoir exprimé son «indignation», a souhaité que tous les pays de la région moyen orientale, y compris l’Iran, ainsi que les 5 permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, agissent en commun contre les jihadistes.


1420 morts en Irak, pendant le seul mois d'août 2014 (1000 en juillet), victimes des mêmes islamistes :









CQFD


Passages à niveau russes

Tout le monde le sait (ou devrait le savoir) : les passages à niveau, c'est dangereux ! C'est une des causes principales des retards de trains et, quoi qu'on en dise, le train n'en est pas responsable. S'il heurte quelque chose, c'est que ce quelque chose ne devrait pas être là.

Il existe plusieurs façons de permettre aux trains et aux véhicules routiers se croisent :
  • on fait passer l'un d'eux dans un tunnel (vu que l'autre est "hors" du tunnel, vous conviendrez qu'il est difficile qu'il y ait une collision dans ce cas)
  • on fait passer l'un d'eux sur un pont (pas facile d'entrer en collision avec un train qui roule sur un pont... à moins que vous ne pilotiez un avion)
  • on fait passer les deux alternativement sur un passage à niveau ("à niveau", ça veut dire que les deux véhicules se trouvent au même niveau, que ce soit bien clair).
Bon, vous suivez jusque là ?

Les passages à niveau, c'est dangereux. Oui, je l'ai déjà écrit, mais il faut qu'on le répète puisque certains sont des inconscients. On a beau protéger ces points dangereux avec des barrières, des sonneries, une kyrielle (si, c'est comme ça que ça s'écrit) de feux lumineux, des gros malins passent quand même ! Soit ils zigzaguent avec leur voiture entre les demi-barrières (celles qui ne barrent que la moitié de la route), soit ils passent par-dessous à pied ou avec leur vélo... et voilà ce qu'on obtient :






Chacun y va de sa petite invention pour améliorer la sécurité aux passages à niveau, mais la solution la plus efficace nous vient de Russie. On le sait, c'est le pays des méthodes fortes. Sur cette image qui m'est parvenue il y a peu, on voit une initiative intéressante pour arrêter le trafic quand un train arrive.

Tu veux t'arrêter ? Tu t'arrêtes. Tu ne veux pas t'arrêter, tu t'arrêtes quand même !





Passer ? NIET !



mardi 5 août 2014

Comme un lundi

Alors là, ça commence à bien faire. Encore et toujours cette même expression. Chaque semaine, c'est la même rengaine et ça m'énerve.

- Comment vas-tu ?
- Comme un lundi !


Expliquez-moi : qu'est-ce qu'on veut dire exactement par là ? Un peu de réflexion, un peu d'expérience et un peu de culture générale m'amènent à une double constatation.

Bien reposé

Dans la plupart des pays occidentaux, industrialisés, christianisés, le dimanche est un jour où les fonctionnaires ne travaillent pas et d'ailleurs le samedi non plus. Le jour de repos du seigneur s'est additionné d'un jour de repos des travailleurs. C'est devenu irrévocable. Demandez aux syndicats ce qu'ils en pensent. Et tant pis pour les infirmiers, les conducteurs de trains, les policiers, les boulangers et toutes ces professions peu choyées qui n'ont pas droit à ce paradis temporel, à cette divine interruption de leur labeur.

Ce binôme de jours de repos est communément appelé "week-end" par la populace peut regardante ou "fin de semaine" par les obsédés de la francophonie.

Et que fait-on le week-end ? On se repose ! On fait la grasse matinée, on brunche, on regarde la télé ( le sacro-saint foot), on sirote des mojitos à l'ombre des palmiers dans certaines parties du monde alors qu'on s'amuse à pelleter la neige dans d'autres régions. Dans le temps, nombreux sont ceux qui allaient chanter dans les églises leur joie de ne pas travailler. Que de l'amusement et du délassement ! Dans certaines communes, on interdit même de passer la tondeuse le dimanche, pour obliger les gens à se reposer, c'est dire l'importance qu'on accorde au repos dominical !

Après ça, on ne s'étonne plus d'entendre le lundi matin :
- Comment ça va ?
- Comme un lundi ! (sous-entendu : "putain [*] que je suis bien reposé !")

Bien fatigué

Si la première partie expose l'origine de l'expression, cette seconde partie va plutôt décrire son inexorable progression. Car, en effet, on ne sait pas bien pourquoi, c'est aussi une chose qui a évolué au fil du temps.

Le repos, le travail, l'amusement, les déplacements, les gains remportés dans les loteries, les impôts, le bronzage, les émission de télé, les dépenses électorales des candidats à la présidence américaine et l'économie de tissu dans la fabrication des sous-vêtements ont tous la même caractéristique : avec le temps, on va de plus en plus vers l'exagération !

Alors qu'avant on s'obstinait à se reposer le week-end, il semble que la nouvelle tendance soit, au contraire, de faire tout ce qui est possible pour faire le contraire. C'est ainsi qu'on peut fréquemment entendre :
- Ouaaaaaah ! Je me suis éclaté comme un ouf ce week-end ! (Ah bon ? Et comment ça ?)
- Avec mon beau-frère, on a vidé un casier (pour information : 24 bières) en regardant le match à la télé, après avoir bu chacun une bouteille de Pineau à l'apéritif (je jure qu'il y en a un qui m'a dit ça !).
- Je ne devrais pas le dire pour ne pas faire de jaloux, mais j'ai baisé tout le week-end !
- J'ai tellement mangé au restaurant samedi que je n'ai pas encore fini de digérer !
- J'ai fait un aller-retour à Rome avec Ryanair, j'ai passé tout mon temps dans des discothèques et je n'ai pas dormi.

Dans ces conditions, on peut comprendre que l'expression prend un sens tout différent :
- Comment ça va ?
- Comme un lundi ! (sous-entendu : "putain [*] que je suis crevé, tellement je me suis éclaté !")


Conclusion

Dans un cas comme dans l'autre, pourtant parfaitement contradictoires, l'expression "comme un lundi" n'a d'autre but que de rendre les autres jaloux ! Cette tendance est absolument confirmée par l'engouement mondial pour les médias sociaux (Facebook, Twitter et autres) où on poste, photos à l'appui, les mêmes informations pour ceux qu'on aurait loupés dans le couloir le lundi matin, pour les malheureux qui n'auraient pas eu droit à leur "comme un lundi" assorti d'un sourire canaille.
Les médias sociaux ont d'ailleurs ceci de supérieur, c'est que la diffusion de ce "comme un lundi" est mondiale et permanente.

Je le dis à tous : foutez-moi la paix avec vos exploits du week-end ! Le lundi est un jour comme les autres. On passe un septième de sa vie un lundi, soit 14,28 %. Ne me gâchez pas ces pourcents avec vos vantardises !



Bonus

Oui, ici, j'ai trouvé utile d'ajouter une rubrique de bonus. D'abord, il faut que j'explique pourquoi j'ai mis des astérisques après le mot "putain". Si, si, on écrit astériSQUE. Astérix, c'est un nain gaulois qui se saoule avec de la potion magique. Il doit être frais le lundi aussi, celui-là. Donc, le mot putain est utilisé comme un gros mot, une injure, une insulte. Je conteste cet usage. Après tout les putains (bêrk, quel laid mot, je préfère "prostituée", c'est quand même plus classe), ce sont des vendeuses de bonheur, comme le prouve l'histoire de Toto que je vous livre ce-après, sans en retoucher le moindre mot pour ne pas mettre en péril son authenticité.


Toto au bordel

Toto traverse le quartier le plus hot de la ville en voiture avec son papa.
- Dis papa, qu'est-ce qu'elles font les dames sur le trottoir ?
Embarrassé, le père s'en tire par une pirouette :
- Elles vendent du bonheur.
Une fois à la maison, Toto se dit qu'il en achèterait bien un peu, de bonheur. Il casse sa tirelire, prend son billet de 20 euros et sort de la maison pour aller voir les dames. Une fois rendu dans la bonne rue, il se dirige vers la première dame, lui tend le billet et lui demande un peu de bonheur.
La professionnelle est un peu décontenancée. Elle évite depuis longtemps toute infraction à la loi, mais d'autre part, elle ne peut cracher sur 20 euros en ces temps de crise. Elle ramène Toto chez elle et lui prépare trois tartines avec une bonne couche de Nutella.
Enfin, Toto rentre chez lui, où ses parents inquiets lui demandent où il était passé. Il regarde son père et lui dit qu'il était parti acheter un peu de bonheur auprès des dames qu'il lui avait montrées de la voiture.
Horrifié, le père lui demande ce qui s'est passé et Toto répond :
- Pas de problème avec les deux premières, mais pour la troisième je n'en pouvais plus, alors je l'ai seulement léchée...





Et une petite citation pour terminer :
« Suite au fait que lundi tombe un mardi ce mercredi, notre réunion du jeudi se tiendra vendredi ce samedi car dimanche est un jour férié. » (Red Skelton)