dimanche 1 septembre 2013

A l'aéroport (2) : à deux doigts de la fouille rectale !

Episode 2

Comme je vous l'ai expliqué dans l'épisode 1, je prends l’avion depuis des années. Et depuis toutes ces années, j'ai embarqué dans de nombreux aéroports, des modestes et des (très) grands : Bruxelles-National, Charleroi Brussels south (ça me fait rire des noms comme ça), Liège-Bierset, Cologne, Düsseldorf, Rijeka, Athènes, Thessalonique, Corfou, Chania (Crète), Heraklion (Crète), Mytilène (île de Lesbos), Cos (île de Cos, Paris Charles de Gaulle (CDG), Montréal Pierre-Elliott-Trudeau... et j'en passe.


La fouille des bagages qui vont en soute


Dans tous ces aéroports, sans exception, on est soumis à la fouille. Ce qu'on transporte est examiné, scanné sous toutes les coutures. Les valises destinées à la soute, disparaissent, emportées par le tapis roulant. Elles subissent des contrôles dont nous n'avons pas idée, ça se passe sous le sceau du secret. Selon les aéroports, on aperçoit parfois des valises catapultées par le personnel de manutention (catapultées est le mot qui convient !). Elles sont empilées, serrées, entassées dans de beaux conteneurs avant d'être mises à bord des avions. Pendant que tout ça se passe à l'abri des yeux indiscrets, c'est VOUS qui passez à la fouille. Et ça, c'est une autre affaire !


La fouille personnelle

Cette partie concerne ce que vous emportez en cabine, elle se déroule au vu de tous et vous en connaissez la procédure : on doit placer tous ses effets personnels dans un bac en plastique qui circule sur de petits rouleaux avant de passer dans le détecteur. 






Le préposé de cet appareil voit tout le contenu par transparence. Videz vos poches dans le bac : clés, portefeuille, cartes de crédit... mettez-y TOUT, c'est un conseil que je vous donne. Placez-y aussi votre ceinture, votre montre-bracelet, votre GSM et tout autre bijou.






Le portique me fait penser à une guillotine...
Après ça, c'est à votre tour d'être scanné : vous passez sous le portique. Si ça sonne, ce n'est pas bon, c'est que vous transportez une bombe ! On vous invite avec beaucoup d'égards (c'est de l'ironie) à vous approcher pour vous demander gentiment si vous n'auriez pas oublié de retirer quelque chose de votre poche : un kilo d'explosif T4, une machette de 60 cm, une mitrailleuse Uzi ou quelque chose du genre... 


Ne riez pas, car c'est dramatique. Regardez en tête de page tous les aéroports que j'ai cités. Dans tous ces aéroports ces contrôles se passent bien, sauf un ! A Bruxelles National, et c'est le seul aéroport où ça se produit, ça sonne pratiquement à chaque fois que je passe sous le portique ! Je dois donc m'approcher, écarter les bras, écarter les jambes, et on me scanne de près avec l'engin portable, devant tout le monde. BIP ! BIP ! Ca sonne encore ! On m'invite alors gentiment à me rendre dans une cabine où on me fait me déshabiller. 




Le monsieur avec ses gants bleus est là à côté de moi, : il rescanne vêtement par vêtement pendant que je me dévêts. Chaussures, chemise, pantalon... Je suis en slip ! Il ne me reste plus que ça à enlever, je me vois déjà subir une fouille rectale. Je suis presque nu et je meurs de chaud ! C'est à ce moment ultime que le détecteur émet un BIP ! Tiens ? Encore un tour du pantalon... REBIP ! BIP où ça ? Voyons, tournicotons le jeans dans tous les sens, tâtons bien pour voir s'il n'y a pas une double épaisseur qui pourrait dissimuler une arme de destruction massive, rescannons encore une fois... il y a bien un endroit précis qui produit le BIP.

Peut-être vous êtes-vous déjà posé la question... Peut-être avez-vous imaginé ce que ça pouvait être. Vous avez une hypothèse ? Oubliez tout ! Vous ne devinerez jamais.





Regardez bien cette illustration : il s'agit d'une tirette. Oui, mon pantalon était muni d'une tirette, ce qui n'a rien d'exceptionnel. Rappelez-vous que ça peut être très embêtant pour passer les contrôles aux aéroports. En effet, le petit bout jaune que vous apercevez au centre de la photo, le petit bout qui sert à manipuler la tirette avec deux doigts pour la monter ou la descendre (pas toute la tirette, juste le petit bout jaune, je vous dis), ce petit bout risque de provoquer un BIP et de vous mener tout droit à une cabine où un géant poilu va vous faire vous déshabiller ! Je vous aurai prévenus.

Et pourquoi ça n'arrive qu'à moi, ça ? Il y a des milliers de voyageurs qui voyagent avec au moins une tirette quelque part...

1 commentaire:

  1. Dans le cadre de mon voyage au Japon, je suis passée par 4 aéroports différents : Düsseldorf, Dubaï, Osaka et Narita. Je n'ai eu AUCUN problème. Et tu sais quoi ? Pour le retour, j'ai même pu garder mon kit de couture dans mon bagage CABINE, sans aucune remarque !!

    A mon avis, ce sont tes plombs dentaires.

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